Note grisâtre,

C’est comme un petit ruisseau qui est venu se loger sur mes joues. Il se creuse, se fonde, m’habite. Il pousse les sentiments à l’extrème à l’extérieur de la chair. Il fait naître le vide, le néant. Je suis creuse de l’intérieur. Les espoirs misés sur cette nouvelle année se sont déjà faits la malle. Ils n’auront même pas tenu le temps d’un mois, le mois des vœux. Je tremble et j’ai si peur. Et, je m’en veux. Se sentir comme un charmant petit monstre pris à son propre piège, mourant d’avoir cru trop fort, s’emmêlant, s’aliénant à ses propres rêves jusqu’à s’étouffer . Crever d’y avoir cru et d’être retombée si bas, si bas. Corps à corps avec la terre, je suis couverte de boue. Faire de l’or avec de la boue n’est possible que lorsqu’on est un artiste. Et à l’évidence, je n’en suis pas une. Je ne tiens debout que par la haine. C’est le désespoir qui m’anime et les cailloux au creux de l’âme s’accentuent. Tout recommencer, repartir à zéro, et apprendre enfin à se tenir droite. Tout s’envole, tout s’éparpille. Je crois que je suis incapable de vivre. Je crois que. Je me rature.

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