Et si c’était vrai?



Presque six mois déjà que mon cœur s’est émietté, et plus que trois semaines dans l’attente.

Trois semaines à tenir avec une moitié de cœur à l’autre bout du monde, trois semaines à se mordre les lèvres pour supporter le poids de l’absence, du silence, de la solitude.
Trois semaines, à avoir le cœur en balustrade, à se murmurer que c’est bientôt la fin, mais pas encore. Il faut être sage, il faut attendre. Attendre et être patiente, n’entendre que c’est deux mots depuis six mois. Ils raisonnent, se font échos.
Trois semaines à s’aimer en mots, en guirlandes de sourires et en ribambelles d’amour. Sans s’effleurer, sans se caresser.
Trois semaines à imaginer les frontières de sa peau, la douceur de son sourire, et ses doigts qui m’effleurent. A écrire la magie de la Retrouvaille, à colorier le temps, à dessiner la distance pour mieux la gommer, la tromper.

Un. Deux. Trois. Bonheur.
Cela sonne comme une évidence, comme la justesse d’un premier amour.

Les vagues de l’amour sont parfois cruelles. La douceur s’est abattu sur le rivage.

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