Les images se collent sur la rétine. Je pense à Valencia à l’Espagne aux voyages. Il y a un an, je marchais le long de la plage. Il faisait chaud, le soleil cognait ma peau. J’étais bien. Il y a un an les soirées Erasmus, les bottelons, les rencontres pour un oui pour un verre étaient mon quotidien. C’était les soirées qui finissaient au petit matin et les langues qui se mélangeaient au milieu de la nuit. C’était les grains de sable dans la paume de ma main et cette sensation d’infini à même la peau. C’était les yeux grands ouverts à la fenêtre d’un taxi espagnol et les Mojito au bar d’en face après les cours.
C’était le temps des découvertes, des voyages, et cette impression intense de grandir. C’était ces photographies de sourire de minuscules instants que j’accrochais partout. C’était cette peur de l’avenir immense et cette croyance en l’instant présent cette croyance de pouvoir presque toucher le ciel d’y croire d’y croire. C’était une naïveté accablante. C’était les trains qui n’en finissent plus au levé du jour et les yeux qui se ferment quand le soleil se lève. C’était les mots franco-espagnol apposés sur le moleskine, et toutes ces confidences nocturnes sur le balcon. C’était des dizaines de rencontres, une mélodie envoutante, une bourrasque de vie à la figure.
Aujourd’hui, il y a les révisions qui s’accumulent sur le bureau. Il y a le Master, le FLE et des projets d’adulte à deux. Il y a cette envie de folie, de vent à la figure et de rêves à réaliser que je repousse à peu à peu. Il y a les « grandir, c’est faire des choix« , « grandir, c’est avoir un vrai métier et oublier ses rêves de môme« ,qui me giflent sans cesse. Et, ce carnet de mots franco-espagnols qui restent clos et que je n’ose ouvrir.
Grandir, parfois c’est dur.
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