The Social Network, David Fincher

Lorsque j’ai entendu parler d’un film sur Facebook – The Social Network – je me suis dit que j’irais le voir à coup sûr. Pourtant deux semaines après sa sortie, je n’y étais toujours pas allée. C’est chose faite depuis samedi ! Je n’avais lu que des critiques positives sur The Social Network (sauf une !) et j’étais impatiente de le voir.

J’ai aimé The Social Network . J’ai trouvé le film court et je n’ai pas vu le temps passé. Lorsque le générique de fin est arrivé, je pensais que nous en étions juste au milieu de l’histoire. J’ai pourtant tendance à m’ennuyer rapidement et à penser que beaucoup de films traînent en longueur. Pour une fois, ce fut plutôt l’inverse. En sortant de The Social Network , j’avais l’impression qu’il manquait quelque chose, un point final. Je m’attendais et j’attendais, je crois, une réflexion philosophique ou sociologique. II n’y en a pas eu. Je m’attendais en quelque sorte que l’on pense pour moi, que l’on me dise ce que je devais penser, quelle était la morale. Le film ne prend pas parti et ce n’est pas peut-être pas plus mal. A coup sûr même.

J’ai apprécié la façon dont il a été filmé. Cette façon de ne pas mettre en scène, comme le cinéma américain sait si bien le faire un méchant, un gentil et une fin idyllique ou à l’inverse catastrophique.J’ai aussi apprécié la distance prise, cet espace où l’on se glisse et où toute la réflexion est laissée au spectateur. Le film n’a rien d’angélique où Marc Zuckerberg serait vu comme un Dieu ou alors, au contraire, diabolisé. J’aime cette demie mesure, ces portes laissaient ouvertes.

La vitesse du film est vertigineuse et souligne à merveille la rapidité où tout se forme dans cette nouvelle société, où l’ascension sociale est fulgurante et ne laisse rien sur son passage. J’ai aimé toutes ses oppositions qui font la richesse du film : – pour commencer, par cette phrase énigmatique sur l’affiche du film (est-ce une tournure positive pour dire que quoi qu’on fasse, on aura toujours des ennemis ?  ou à l’inverse, cela signifie-t-il que Marc Zuckerberg serait pret à tout afin d’obtenir ce qu’il désire ? ) ;  – ces étudiants en tong et buvant des bières, et ces deux procès seulement quelques années plus tard ; – ces dialogues renversants et la lenteur du personnage dans son monde ; – cette unique et persistante amitié assassinée en quelques mois et oubliée en quelques minutes. Et bien sûr, l’opposition entre les valeurs que prônent Facebook – le partage et la transparence de la vie privée, le diktat de l’amitié et de l’échange – et les valeurs réelles des principaux créateurs ; cet abîme entre la communication oppressante des réseaux sociaux et le mutisme entre les personnages.

J’ai enfin et surtout aimé la porosité de The Social Network qui ne dit pas tout, qui laisse à penser. J’ai aimé ne pas savoir quoi penser de Marc Zuckerberg lorsque je suis sortie du film. J’ai aimé ne pas savoir le classer, ne pas pouvoir dire si c’est un «gentil», un «méchant», ou simplement et justement un homme : est-ce que l’on aurait mieux agis à sa place ? J’ai aimé penser, que même si on scande à tout va que la vie privée est une notion révolue, elle ne l’est pas totalement. Que chaque homme est un mystère en soi et que cette limpidité, cette absence de secret associé à Facebook n’est qu’un leurre puisqu’il s’avère déjà difficile de comprendre son créateur.

J’ai aimé me poser des questions et ne pas trouver les réponses.

Et vous, avez-vous aimé ?

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Apprendre à s’apprivoiser,


Je me suis assise en tailleur sur le tapis blanc du salon. J’ai dispersé mes livres, mes crayons et mes carnets. J’ai dessiné, j’ai collé. J’ai mis de la couleur un peu partout un peu nulle part. J’avais de la colle et des couleurs sur les doigts. Cela faisait des années que cela ne m’était plus arrivée. Je crois que j’avais presque oublié la sensation et l’odeur. J’ai découpé, gribouillé, photographié. J’ai mis du marron sur mes paupières et un pull en cachemire bien trop grand.

J’ai allumé les petites lumières, juste assez pour ne pas me cogner sur les murs et éviter les bleus. J’ai regardé des films si doux si doux que j’aurais voulu m’y glisser à l’intérieur. J’ai mis de la musique pétillante, et de la musique qui fait pleurer. J’ai lu sur le lit sur le canapé à même le sol. J’ai balancé mes mots par la fenêtre. Je me suis lovée dans un roman. J’ai vagabondé en petite culotte et j’ai gouté à 4 heures de l’après-midi un œuf sur le plat.

Dis, c’est ça s’apprivoiser ?

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Comme un dimanche,

Il y a des gouffres dans lequel on tombe sans s’en rendre vraiment compte, et il y a de sublimes remontées. Là, tout de suite, j’ai les poumons remplis de bonheur. Je suis heureuse et il n’y a pas de grands choses à rajouter. L’harmonie que j’ai longtemps cherchée, louvoyée ; je crois l’avoir enfin trouvé. Je suis plus apaisée plus calme plus sereine ces derniers jours ces dernières semaines. Je regarde vers le soleil, plutôt que vers les cailloux. J’ai un amoureux que j’aime plus que tout, et tout le reste. Les études, mes douceurs, et tout le reste. Il y a des bas, des petites choses qui écorchent toujours les genoux, qui se glissent autours du cou et étranglent quelques secondes mais. Il y a tout le reste et c’est l’essentiel.

Anthony part demain matin bien trop tôt. Je vais passer quelques nuits seule à regarder le plafond, à observer ma solitude comme on observe une petit bête étrange. J’ai un peu peur de rester en tête à tête avec moi-même et que le manque explose à nouveau. Mais, cela ira. Je vais m’apprivoiser. J’ai préparé un programme plein de jolies choses.

Puis, j’ai plein d’images à vous montrer dans mon appareil photo, appareil qui est dans mon sac entrain de dormir sagement comme un bébé. Je ne vais pas le réveiller à cette heure-ci, j’espère que vous comprenez. J’ai juste passé un week-end coloré et qui pétille.

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