J’ouvre une parenthèse de douceur.
Les révisons deviennent vites angoissantes. Je tourne en rond. Est-ce que je révise assez ? Est-ce que j’ai le niveau ? Pourquoi m’ont-il sélectionnée ? Je voudrais prendre mes doutes et les poser sur le bureau jusqu’à l’entretien.
Mardi, je suis allée acheter des vitamines pour la fatigue et la mémoire. Il y a des petits bonshommes dans mon corps qui m’empêchent de me reposer ( et les voisins qui crient aussi). Ils font la fête lorsque je dors. J’ai envie de dormir matin midi et soir. Dès le réveil et malgré des nuits de 10 heures, j’ai l’impression de n’avoir fermé les yeux que quelques secondes. Et du coup, je n’arrive pas à réviser. Je gribouille des bidules, des définitions et des mots que je ne retiens pas. Je joue à cache-cache avec la couette et les tasses de thé.
Plus je révise, et plus je me rends compte que je ne sais vraiment pas grand chose. C’est effrayant ! Hier, j’ai passé l’après-midi à faire des exercices d’orthographe et à découvrir mon niveau tout riquiqui. Je me suis sentie minuscule et immensément ignorante. Il faut que je travaille mon niveau de français et cela, très vite. Avoir fait des études de lettres, et ne connaitre que le quart des règles d’orthographe, de grammaire et de syntaxe ; c’est un peu bête. Puis, il ne faut pas oublier le vocabulaire, la culture générale, et aussi l’oral. J’ai peur, tu sais.
Dites, vous connaissez le projet Voltaire? Vous avez passé l’examen ? J’hésite à m’inscrire. Enfin avant tout, il faudrait que je travaille.