Hier, j’ai imprimé mon dossier pour le master de Poitiers avant de remplir le formulaire pour les bourses.
Après avoir relu une dizaine de fois chaque feuille, j’ai tout glissé dans l’enveloppe marron. Je croise les doigts sans vraiment y croire.
Des dizaines de candidats pour une poignée de places, autant dire que les chances pour que je sois retenue sont minimes. Je n’ai ni stage, ni expérience qui soulignerait ma candidature. Alors, ma confiance et moi-même tremblons un peu.
J’ai mis toute ma motivation dans ce dossier. Si je ne suis pas prise, bien sur il y a aura autre chose mais. C’est cette formation que je voudrais vraiment. Je crois que c’est dans celle-ci que je m’épanouirais le plus.
Si je suis prise…. pour la première fois, je saurais ce que je veux faire plus tard et surtout comment y parvenir. Je n’ai jamais su faire de choix et surtout faire un choix au sujet de «quand-je-serais-grande». Choisir, c’est grandir et je crois que j’ai du mal avec ce verbe. Ce master me comblerait. Il me permettrait de continuer tout ce que j’aime tout en prenant l’autoroute vers la destination Adulte. Le passage se ferait en douceur. Il y a une place pour les mots, pour l’écriture mais aussi pour des choses plus concrètes, plus pratiques.
Ce master me permettrait d’être complète, d’être en harmonie. J’aime les études littéraires mais j’ai toujours un sentiment d’inutilité qui me colle à la peau. Il n’y a pas de coté pratique, utile. J’ai un savoir brut et cette formation me permettrait de le mettre en forme, d’en faire un joli papillon.