Le commencement du bonheur

Je suis un peu enrhumée. J’ai la tête qui tourne, un mal de gorge qui ne quitte pas, et d’autres petits maux tout aussi désagréables.
Je vais bien, je souris de l’intérieur.

La demoiselle à qui je devais donner des cours dans moins d’une heure vient de m’envoyer un sms pour annuler. Elle m’a fait le même coup la semaine dernière. Parfois, elle décide «juste» de le déplacer une heure plus tard, et cela cinq minutes avant le commencement du cours. L’impolitesse m’insupporte. Je prépare des cours, des exercices pour presque rien. Soit, il parait que je m’implique trop. Il parait.

C’est elle qui pense qu’elle aura son brevet en regardant l’île de la tentation après tout. Lalala.

Je n’ai toujours pas envoyé de mail au monsieur Photographe bien que cela me démange le bout des doigts.  Pour ma défense, je n’ai pas vraiment eu le temps ces derniers jours. Je dois dire que vos commentaires ont décuplé mon envie d’essayer. Je n’ai rien à perdre, vous avez raison !
Le commencement du printemps me donne envie de faire mille choses. Je sors de ma coquille et me perds dans des journées sans fin. Je dévore les pièces de théâtres et les salles de cinéma, découvre comme pour la première fois le plaisir de flâner sous un soleil parfait et de lire dans l’herbe chaude.  Enfiler une robe aussi vite que tu clignes les yeux et se donner rendez-vous en terrasse est une minuscule renaissance.
Le printemps est un feu d’artifice de petites douceurs. Le soleil ne s’envole plus et les nuages fuient au loin. Hier, j’ai retiré les collants pour la première fois de l’année. Dans ma petite voiture, j’ouvre grand les fenêtre. Le vent s’engouffre et se cogne à ma peau. Je crayonne des jolies choses sur le moleskine. Bientôt, l’océan. Bientôt des cours de tango.
Puis, je voulais aussi vous remercier pour les conseils avec les deux petites filles. Je crois que vous avez raison. Il faut que je tente de leurs parler en «adulte» si je vois que cela ne s’arrange pas. J’espère arriver à me faire adopter.

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Note du mercredi de vacances

Les petites absences s’accumulent ici. Je n’ai pas eu le temps de venir poser mes mots  depuis jeudi dernier. J’ai sautillé de petites en grandes activités. 

Et, je respire. Je vais bien.

Vendredi soir, j’ai mangé ici. Il y avait ce monsieur imposant et son ami à coté. Dites-vous bien que je ne connais ni un ni l’autre. J’ai juste mené ma petite enquête avec l’ami google lorsque je suis rentrée du restaurant. Celui-ci fut d’ailleurs délicieux, bien que copieux. J’ai vu arriver le premier monsieur avec un joli reflex sous le bras. Ils ont parlé photographies et jolies choses toute la soirée. Je crois que j’étais plus à leur table qu’à la mienne à vrai dire. Je pourrais vous retranscrire presque l’intégralité de leurs conversations. Je sais, ce n’est pas très poli. J’ai un peu honte, un peu. L’un est un photographe, le second monsieur est l’ancien directeur de Nikon. Le premier fait des stages de Photographie. L’alcool n’aidant pas toujours, je n’ai pas osé lui demander sa carte de visite ou quelques brindilles d’information. Je voudrais prendre des cours avec une personne comme lui, une personne qui respire la passion. 
Puis, je crois ne pas être très discrète, je doute qu’ils ne m’aient pas remarquée à voler et boire leurs paroles. Quoi qu’il en soit, je suis partie sans rien demander. Maintenant, j’hésite à lui envoyer un mail: « monsieur, j’étais la fille de la table d’à coté, je vous ai entendu parler, et je serais très … « . 
Poudoupoudoupoudou. 

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Les charmants petits monstres,

Mardi,
Les petites filles n’ont pas répété toutes les minutes le mot télévision. Elles se sont contentées de regarder sagement leur montre avec un regard rempli de tristesse. Elles sont hyperactives. Elles courent partout, chantent, hurlent. Elles ne m’écoutent pas. Lorsque j’élève la voix, je n’ai pas vraiment l’impression qu’elles m’entendent. Elles continuent leurs courses folles. Je ne suis pas habituée à crier, et je n’y arrive pas.
Je crois que leurs parents lèvent la voix dès qu’ils leurs demandent de faire quelques choses. C’est comme si elles sont sourdes, qu’elles n’entendent pas lorsqu’on parle normalement. J’ai eu beaucoup de mal à leurs faire faire leur devoir. Puis, pour tout le reste aussi, je dois avouer. Il n’y avait pas une minute où elles ne hurlaient pas, elles ne se chamaillaient pas. J’étais un peu désorientée. Et je ne me sentais pas la force de hurler pour faire régner le calme, ce n’est pas moi. J’avais l’impression de devoir jouer un rôle et de ne pas y arriver.
Lorsque le père est arrivé et qu’il les a trouvé «pleine d’énergie» ; il a juste crié d’aller se calmer devant la télévision. Chouette. Moi quand on a crie comme ça pour un rien, je me sens toute retournée. Dans ma  petite tête, quand on élève la voix ; c’est qu’il se passe quelques choses de grave.
Alors, j’ai quelques doutes. Je me sens un peu noyée par ces deux charmants monstres. Je n’arrive pas à les prendre comme il le faudrait. Je crois ne pas avoir assez confiance en moi pour me permettre de faire régner l’ordre. Je ne me vois pas faire «la petite chef».
Alors, oui … je suis parvenue à leurs faire faire leurs devoirs et à jouer à deux jeux de société. Mais, j’étais fatiguée et me sentais un peu nulle à la sortie. Lorsque je finis un cours particuliers, j’ai toujours la sensation d’avoir vécu une jolie expérience humaine, puis d’avoir aidé et transmis mes connaissance à une personne. Là, il y avait juste un vide, une bagarre de voix.
D’un coté, j’ai envie de continuer l’expérience jusqu’au bout pour voir où cela me, nous mènera. Je voudrais essayer de les apprivoiser, de les calmer. Je n’ai pas non plus envie de les abandonner. D’un autre, je préfère donner des cours particuliers. Je me sens utile, nécessaire et surtout à ma place. Les horaires avec les petites filles ne me permettent pas d’en donner.
Enfin, d’un coté financier, c’est aussi mieux payer les cours particuliers. Pour le moment, je continue avec les deux petites filles, la suite on verra. Bientôt.
Vous en pensez quoi ?

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