La douceur de chez nous,

Samedi à lundi.

Je me suis enfuie dans les bras de mon amoureux pendant trois jours. J’ai laissé le carnet de mots sur la table blanche. Le crayon n’a pas bougé non plus. Il est doux de s’oublier le temps d’un amour. Les caresses, les paroles en arc-en-ciel, les odeurs sucrées, les photographies prises à l’improviste, le rire en musique de fond résument un week-end parfait.

Les oeufs de Pâques cachés dans le minuscule appartement, j’observe derrière son regard plein de malice l’enfance retrouvée. Je souris, le guide un peu. J’aime nos jeux d’enfants en ce dimanche matin. Prends-moi dans tes bras, serre-moi fort. Ne m’abandonne plus, ou je m’écroule. Ne parle pas, embrasse-moi. Le lit devient notre rempart contre la tempête. Je me cache sous les draps lorsqu’il prépare le café.  Je laisse dépasser mes yeux de la couette avant de lui voler la main. Une course folle, un cache-cache sous les draps, c’est la plus belle histoire d’amour. 
Tu sais, j’ai dessiné trois coeurs et écrit quelques mots sur un post-il, avant de les froisser dans le creux de ma main. Les mots étaient de trop. Il faut parfois oublier les mots et se laisser bercer par la vie. 
Je t’aime.

Vous aimerez aussi
C'est promis

La douceur du printemps,

Le soleil se lit sur mes lèvres. Il fait beau, il fait bon, il fait doux. J’ai ouvert les fenêtres. L’immense bibliothèque explose déjà. J’en souris. Je crois aimer les livres à la folie. Il y en a partout. Je vais chercher les petites filles dans une poignée de minutes et quelques secondes. Je croise les doigts pour ne pas entendre le mot télévision toutes les cinq minutes. Après, je donnerai des cours et ça, c’est vraiment très chouette. 
La dame pour l’internat ne m’a appelée pour me dire « oui », ou « non ». Je ne dirais pas « pas de nouvelles, bonne nouvelle ». Mais tant pis, ce n’est pas si grave.
Je vais bien et c’est le plus important. Le reste m’importe peu.  
Poudoupoudoupoudou. 

Vous aimerez aussi
C'est promis

Premier avril, poisson d’avril !

Lorsque j’étais petite, le 1er avril était une journée spéciale un peu comme Noël ou Pâques. La veille, je confectionnais les plus beaux et les plus colorées petits poissons. Je me souviens que les écailles étaient très importantes. Je les dessinais et coloriais avec précision. Le sourire et les yeux donnaient pour finir vie à mon nouveau poisson. Papa déposait alors un morceau de double face sur chacun d’entre eux. Le lendemain serait une journée sourire, une journée multicolore.  Cela fait des années que je ne dessine plus de poisson sur des feuilles blanches et que je ne colle plus de poisson avant de m’enfuir aussi vite que mes jambes me le permettent. Le 1er avril est devenue une journée qui se fond dans le mois.

S. m’a racontée sa journée. Ses amis et elle ont collés des poissons à ses professeurs. Ce n’est pas grand chose mais. J’ai souri. Je me suis sentie tout à coup trop grande, de l’autre coté de la frontière. Je voudrais parfois avoir à nouveau 10 ans et avoir une ribambelle de sourires cousue à mes lèvres pour un oui pour un non.


A 17 heures, j’ai gardé les deux petites filles. Cela ne s’est pas vraiment passé comme je l’aurais désiré. Elles sont envoutées par la télévision et l’ordinateur. Lorsque je leurs ai demandé ce qu’elles aiment faire, elles n’ont su me répondre que ces deux choses. Leurs parents m’avaient dit « Pas de télé, ni d’ordinateur lorsque vous les gardez !».
Alors, je dois dire que j’ai eu de mal. Je ne savais pas vraiment quoi répondre lorsqu’elles me disaient que leurs parents étaient d’accord, qu’elles y allaient toujours avec eux et qu’elles insistaient. Je leurs disais non bien sur, que leurs parents ne voulaient pas lorsque j’étais là, qu’on pouvait faire des choses chouettes ensemble. Elles m’ont dit qu’elles allaient rater leurs séries préférées avec des yeux de biches, en rajoutant qu’elles la regardent tous les jours avec leurs parents. C’était de «ma faute». De plus, la télévision se situe dans la chambre des parents. Et je me voyais vraiment mal m’y inviter. 
Au final, on a joué à un jeu de société, je leur ai lu un petit livre et je les ai aidées à faire leurs devoirs. Je ne voulais ni crier, ni hausser la voix.  J’ai demandé au retour de son père de leurs expliquer, les deux petites filles s’étaient déjà enfuies devant la télévision.

 Et je crois, que cela va être à moi de trouver des activités et essayer de leurs faire oublier leur si jolie télévision.

Vous aimerez aussi
C'est promis