Des envies de printemps sur mes joues,
J’espère que cela va aller, j’espère m’inquiéter pour pas grands choses.
Demain, je garde les petites filles pour la première fois. Il me tarde beaucoup !
Se souvenir des belles choses. Toujours.
{ carnet d’instantanés et de sourires }
Des envies de printemps sur mes joues,
J’espère que cela va aller, j’espère m’inquiéter pour pas grands choses.
Demain, je garde les petites filles pour la première fois. Il me tarde beaucoup !
Les plafonds sont très hauts, les meubles anciens. On a l’impression de visiter un palais. Je crois que je n’avais jamais vu un bâtiment aussi majestueux. J’osais à peine marcher sur le sol lustré et j’essayais d’imaginer ce que cela pouvait être d’étudier dans un tel environnement. J’étais éblouie. La dame m’a accueilli dans une minuscule pièce, contrastant avec le reste de l’édifice. Il y avait des dizaines de CV posés sur son bureau. Pendant les trois minutes où elle a cherché le mien, mon estomac s’est métamorphosé en bulldozer. Je regardais les autres candidats défilés sur les pages imprimés. Je me sentais disparaitre et forcement plus bête que ces adversaires inconnus de poste.
Elle a parlé. J’ai écouté. Mes phrases se résumaient à un mot. Je balançais des «oui» et des «d’accord» dans le minuscule bureau. J’aurais voulu lui dire que j’étais faite pour ce poste, que mes études, mes goûts, mon expérience étaient parfaits pour ce travail, que lorsque j’avais vu l’annonce mes yeux s’étaient mis à briller, que je savais que. Je n’ai rien dit, seul le silence est sorti de ma bouche. Je l’ai écouté. Elle a parlé, beaucoup. Je suis restée vingt minutes assise et muette face à cette dame prolixe. Elle a vanté les mérites de son école, de son prestige et des règles. J’ai murmuré des « oui« . Si j’avais pu, je me serais faufilée sous le bureau. J’aurais voulu m’effacer et devenir complètement transparente. J’étais comme paralysée.
J’ai la réponse jeudi ou vendredi, mais je crois déjà la connaitre.