Venise, partie 3: la nourriture italienne

Le café Florian
Le café Florian

Venise, c’est aussi une nourriture merveilleuse. Quelques semaines avant de partir, j’ai lu Mange, Prie, Aime d’Elizabeth Gilbert dans le train pour aller à Valencia. Ce livre m’a laissé une image de l’Italie gustative suave, m’a donné envie de croquer, savourer, déguster Venise par ses plats.

J’y suis arrivée avec l’idée en tête que mon palais allait découvrir des goûts merveilleux et jusqu’à lors inconnus. Je n’ai pas été déçue tant qualitativement que quantitativement. Alors bien sur, si vous faites attention à votre silhouette, n’allez pas en Italie ou oubliez-la le temps d’une semaine. Les italiens mangent, ils ne grignotent pas.

Le repas se déroule en cinq étapes principales, six si l’on rajoute le caffè. La première est l’antipasti qui est là pour vous ouvrir l’appétit. C’est l’hors-d’oeuvre. Une fois ce plat fini, on vous sert il primo piatto. Il est en général constitué d’une grande ( selon eux, «petite», selon moi énorme !) assiette de pâtes, pâtes toujours délicieuses et surprenantes. On vous apporte ensuite il secondo piatto dès l’instant où vous avez fini le premier.

Il n’est pas question de faire une pause. Le second plat est de la viande ou du poisson. Il est possible, et tous les italiens le font, de prendre i contorni, des légumes ou des féculents dans une assiette séparée. Une fois tout cela fini, c’est l’heure du dolce puis du fameux caffè italien.

En éliminant l’antipasti, je commençais sérieusement à ne plus avoir faim dès le premier plat. Les italiens mangent une énorme part de pâtes comme nous mangeons du pain. Mon petit estomac, le pauvre, avait un peu de mal.

Alors j’avais toujours un énorme dilemme : finir les pâtes délicieuses et oublier le second plat, ou laisser la moitié de mes pâtes – avec regret –  et savourer le second plat. C’est dur la vie de touriste en Italie !

A Venise, j’ai découvert le plaisir de manger des pâtes et des pizzas. Je ne sais pas si c’était l’effet du bonheur d’être à Venise avec mon amoureux ou si la nourriture était vraiment exceptionnelle. J’ai mangé des pâtes et pizzas qui se rapprochaient du divin. Non, je n’exagère rien. Les pâtes étaient moelleuses, tendres, al dente, parfaites. J’ai aussi mangé pour la première fois des plats italiens délicieux comme le fegato de veau à la vénitienne, il fritto misto – friture de plusieurs fruits de mer -.

Quand je suis rentrée en France, j’ai acheté des pâtes fraiches, chose que je n’avais jamais faite, afin de retrouver ce goût associé à Venise. Elles n’étaient pas mauvaises mais la magie divine s’était envolée.

Il y aussi l’autre versant des restaurants, « les restaurants à touristes ». Avec Anthony, on essaie toujours les restaurants au petit bonheur la chance: pas de guides, pas de conseils !
On tente, on goûte, on juge. Alors parfois on est chanceux, parfois pas. Un soir d’ailleurs, nous avons mangé dans un restaurant odieux tant par le service que par la nourriture, et avec une addition avoisinant les cent euros. De la nourriture froide, des serveurs acerbes et pressés – 11% de la note finale était pour le service ! – , des plats congelés, un vin immonde et onéreux … nous a permis de conclure que c’était vraiment ça, un restaurant à touriste.
Alors n’allez pas au Poggio.

Nous nous sommes aussi rendus, au Café Florian. C’est le plus ancien café de Venise et il se situe sur la place Saint Marc. Si vous vous allez à Venise, allez-y ! Le décors est magnifique, la vue sur la place Saint Marc unique, les chocolats chauds divins. Vous y serez servi comme des rois. L’accueil est agréable et les fauteuils si confortables que vous n’aurez plus qu’une seule envie: ne plus reparti !. Les prix sont élevés, c’est vrai. On a payé un peu plus de vingt euros pour un capucino et un chocolat chaud. On ne vient pas tous les jours à Venise après tout, alors autant en profiter.

Un restaurant à vous conseiller ? Sans hésiter, La TratorriA da Gigio. Les plats sont vraiment très bons, l’accueil simple et chaleur, et les prix très corrects. On a mangé dans ce restaurant pour notre premier et dernier repas à Venise. Les plats nous ont surpris et ravi à chaque fois.

TrattoriA di Gigio,
Campo S. Leonardo, 1594
Venezia

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( non, non, non, je ne transforme pas mon mon blog en carnet de voyage. Non, non, non ! )

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Te quiero Barcelona …

Le ciel bleu, le réveil anormalement tôt pour un samedi, le paysage qui défile et évolue sous nos yeux, les discussions en espagnol, j’aime les weekends qui commencent de cette façon-là: direction Barcelona !

Je ne me lasse pas de cette ville moderniste, de nos balades le long des Ramblas, d’un bain de soleil au Parc Guëll, de la vue de la Sagrada Familia. Les oeuvres de Gaudí me fascinent et m’absorbent. Elles ont une âme, sont uniques.
J’ai visité pour la première fois la Casa Batlló dimanche.

J’étais passée déjà plusieurs fois devant cette maison à la façade si colorée. J’avais pourtant décidé de repousser la visite. Je voulais lui dédier une journée, un voyage spécial. Chaque oeuvre de Gaudí  est comme une révélation, une découverte à la fois magique et troublante.
Je veux garder du mystère autours de ces créations, ne pas tout découvrir en quelques journées sans avoir le temps de réellement apprécier son travail.

Puis, c’est aussi l’occasion de retourner à Barcelone régulièrement et de profiter de la ville.

Cette maison est fascinante. Dès le seuil de cette casa, vous pénétrez dans un autre monde. Les couleurs et les formes rappellent le monde aquatique. Les matériaux se mélangent. Chaque détail est infiniment travaillé. Les rampes des escaliers, les terrasses époustouflantes, les cheminées ondulées, le puits de lumière, les fenêtres, le plafond magique, tout est conçu tant afin de vous émerveiller qu’en vue d’un usage pratique.

Gaudí parvient à concilier la raison utile et pratique avec son génie, sa folie créative. Je crois que c’est ce point particulier qui me fascine chez cet architecte. Le coté rationnel et passionnel font corps. Les artistes sont souvent incapables de penser l’utile, et hélas, les grands génies rationalistes parviennent rarement à insuffler une touche poétique dans leurs créations. La plupart du temps, les uns et les autres n’en voient d’ailleurs pas l’intérêt et considèrent souvent un aspect supérieur.
Chez notre artiste, ils sont profondément liés. Son travail esthétique et utile sur la lumière n’est qu’un exemple de son génie.

Il est essentiel pour moi de lier le corps avec l’esprit, le superficiel avec l’intellectuel. On dit souvent que le corps est la maison de l’âme alors la casa devient elle-même la maison du corps. Il est nécessaire de se sentir en harmonie avec sa propre nature dans le lieu où l’on vit, où l’on évolue ; Gaudí l’avait bien compris.

Prochaine visite à Barcelone:la Casa Milà.

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