Note du jeudi

Je suis là. Pas vraiment loin. Le chargeur de l’ordinateur a encore décidé de prendre des vacances. Alors, je ne peux pas l’embêter trop souvent. Vous comprenez, il a droit à des vacances lui aussi après tout. Je passe mon temps à lire, dormir, et parfois cuisiner. Parfois aussi, je joue la touriste. Samedi, c’était une exposition de photographie et le cloître des Jacobins. Le reste du temps, je flotte sur le silence et sur le néant. Il y a bien des rendez-vous, des promenades dans les petites ruelles, des films et des futilités qui me bousculeraient presque. Mais, ce ne sont que des nuages dans un ciel trop las. Je survole les journées. Mon cœur semblent être bercer d’une langueur monotonne.

Puis, je m’enfouis sous mes draps pour ne pas avoir à choisir. Nous n’avons pas pris l’appartement, l’ancienne boutique au coeur de la ville. Parce que la colonne « moins » était beaucoup plus élevée que la colonne  » plus » (il parait). Alors, on a pas dit non non plus, on est restés silencieux. La technique de l’autruche, il n’y a rien de pire, rien de plus impolie aussi je crois. Mais. Mais parfois on ne sait pas faire autrement. Dire s’avère souvent plus difficile que faire. Je cherche un appartement pour Valencia aussi, et comme toujours il y a des complications. Des nœuds, des imbrications et des trous. Oh, c’est joli de partir vivre l’Auberge Espagnole, mais derrière tout ça se cache un tas de papiers, feuilles à déchiffrer, remplir, décoder.

Alors, j’arrête tout. La recherche d’appartement pour nous, pour Valencia, et pour nos vacances. L’impression de se casser toujours les dents. De ne jamais être à la hauteur. Je m’enfouis sous les draps avec mes livres, mes cahiers et mes crayons. La douceur des mots m’engloutit.
De ça, je me console…

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Note de la nuit orageuse

Je mettrais bien des photos du feu d’artifice, mais l’appareil photo est trop bien rangé, dans sa boîte, dans le GrandPlacard. Alors, cela sera pour plus tard. Je reviens du cinéma. L’âge de glace. Bof, voilà. Bof. La critique argumentée cela sera pour une autre fois, ou pas. Par contre, j’ai une ribambelle de film à vous conseiller. Bambou, un film avec un chien. Oui, dès qu’il y a un chien, c’est pas compliqué, je craque. Tu vas me manquer aussi et Wathever works. Des films simples qui font sourire, qui vous colle de la joie au bout des cils.

On a visité trois appartements. Un nous plait plus que les autres. Et, on va peut-être habiter dans une ancienne boutique. C’est grand, grand et lumineux.
Oh, j’ai trouvé du travail, enfin le travail m’a trouvé c’est plutôt ça. Et maintenant j’hésite. Les vacances prévues avec l’amoureux, nos premières vrais vacances ensemble, notre anniversaire et le sien ou un travail et de l’argent. Que choisir? Le travail ou l’amour? Nolosé…

Sur ce, au dodo !

Édit du lendemain: le travail serait à Marseille et je suis de Toulouse. On ne se verrait donc pas du tout. Et une poignée de jours après mon retour, je partirai pour un année en Espagne et donc une année de séparation géographique avec l’amoureux. Il est difficile de concilier les deux et de faire un choix, le bon choix. Cet argent me permettrait de participer un peu plus financièrement au déménagement. Mais en contre partie, je ne serais pas là pour l’aider à déménager: dur, dur, dur.

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( Je suis de retour de week-end )

Hier dans l’après-midi, j’ai rangé le GrandPlacard, j’ai mis l’essentiel dans un énorme carton. Puis, je suis allée le jeter dans une poubelle pour le papier. Je me suis mordue la lèvre lorsque j’ai vu le premier cahier s’abbatre dans l’immense contener jaune. Le soir dans le lit, je pensais que les poubelles de ma ville possèdaient toute ma vie de petite fille jusqu’à aujourd’hui . Tous mes cahiers, tous mes contrôles de ma première année d’école à un bac plus trois. Les petits mots aussi. Si un archélogue de petites filles fouillait, il pourrait découvrir la naissance de mon écriture, jusqu’aux gribouillons de théories littéraires et philosophiques. Quand j’avais quatre ans, je m’étais promise de ne jamais jeter mes cahiers d’enfance. Comme ça, je pourrais les partager avec mes enfants. Comme ça, quand je serai une mamie, je n’oublierai rien.
Il m’a dit qu’il faut savoir grandir, que l’essentiel est dans ma tête, dans mon coeur aussi. Mais, mais. J’ai quand même un pincement au coeur.

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