Note du vendredi,



La première semaine de cours est finie. Mes premiers cours de Philosophie dans une autre langue. Je ne comprends pas tout. J’essaye d’attraper le sens global dans leur flux de paroles. Chaque cours, c’est une tempête de mots et de savoir inconnus. Une tempête en pleine figure de paroles colorées. C’est un sentiment étrange de partager une salle remplie de petits êtres qui ne pensent pas dans la même langue que moi. Partir vivre dans un autre pays, c’est un grand saut vers l’inconnu. L’inconnu du lieu, de la langue, de la culture. Se dire que Philosopher est universel pour se rassurer. Essayer de, tout au moins. C’est dur de ne pas tout comprendre, de se dire qu’on passe à coté de belles choses à cause de son niveau de langue. De se retrouver comme un enfant pas plus haut que quatre pommes et qui comprend si peu. Avoir un vocabulaire si limité. Ici, je me sens parfois comme un bébé, un petit être fragile et limité. Étudier ici, c’est prendre conscience de beaucoup de choses. Chaque cours, c’est une prise de conscience, des réflexions. J’ai peur souvent, je pleure parfois, je doute mais je grandis. Si venir étudier dans une autre langue semblait fabuleux, cela devient vite un obstacle lorsqu’on comprend si peu, si mal. Je ne baisserai pas les bras, non, surtout pas. Je compte bondir, apprendre, m’épanouir. L’obstacle de la langue est aussi un enjeu.

Par delà les cours, il y a les rencontres et les découvertes. Puis demain, il y aura l’amoureux dans mes bras.

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